Quel recours contre une décision du président du syndic ?

Bonjour, le propriétaire du 1er étage de l'immeuble où je suis locataire au 3e étage, a décidé de faire retirer 2 portes en parties communes sur mon étage. Il s'agit d'un vieil immeuble et un long couloir rejoint mon appartement à celui d'en face, ce couloir est une partie commune. Auparavant, seul moi et mon voisin y avions accès, aujourd'hui n'importe qui peut circuler dans ce couloir qui je le rappelle mène dans mon appartement, je ne suis plus en sécurité et mon voisin n'a plus d'isolation acoustique et thermique, sa porte d'appartement étant une simple porte d'intérieur. Ce copropriétaire a-t-il le droit de faire retirer ces portes sous prétexte qu'il est le président du conseil syndical. Le retrait d'une de ces portes change considérablement l'aspect esthétique et thermique de mon étage puisqu'une de ces portes était identique à ma porte d'entrée, aujourd'hui sans cette porte, arrivée au 3e nous avons vu sur un débarras. Quel recours puis-je intenter en tant que locataire, les autres copropriétaires souhaitant eux aussi voir ces portes remises à leur place ?
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Bonjour, Le fait qu’il soit le président du conseil syndical ne lui donne en aucun cas le droit de faire retirer de son seul chef ces portes qui se trouvaient dans une partie commune. Pour pouvoir retirer ces portes, il lui fallait une autorisation de l'assemblée générale. Les droits des copropriétaires sur les parties communes sont très encadrés. En effet, ils ne peuvent y porter atteinte sans une autorisation de l'assemblée générale. Ainsi, il ne pouvait pratiquer le retrait de ces 2 portes dans ce couloir constituant une partie commune sans autorisation de l'assemblée générale. En l’occurrence, le principe de l'interdiction, pour tous copropriétaires, de réaliser des travaux sur les parties communes, sauf autorisation de l'assemblée générale est prévu par les articles 9, 25 et 26 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965. Ce principe est bien connu. Et étant le président du conseil syndical, il est sensé le connaître. Aux termes de l'article 9 alinéa 1 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965, nous pouvons voir par exemple que : « Chaque copropriétaire dispose des parties privatives comprises dans son lot ; il use et jouit librement des parties privatives et des parties communes sous la condition de ne pas porter atteinte ni aux droits des autres copropriétaires ni à la destination de l'immeuble. » En tant que président du conseil syndical, il ne possède qu’une seule prérogative, celle de demander une AG extraordinaire durant laquelle il peut demander le retrait de ces portes (en donnant ses raisons pour cela). C’est aux copropriétaires de voter pour ou contre sa proposition. Sinon rien.


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