Avertissements à tort par l'employeur : que faire ?

Bonjour, Les situations que vous décrivez ma paraissent correspondre à la notion de "harcèlement moral". C'est une notion qui a été introduite dans le Code du travail et dans le Code pénal depuis quelques années mais attention à la solidité de vos arguments car il s'agit d'une notion assez vague. Voici quelques renseignements : Légalement, le harcèlement moral se définit comme un ensemble d'agissements répétés […] ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail, susceptible de porter atteinte [aux droits du salarié] et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Le salarié qui s'estime victime de harcèlement moral doit constituer un dossier suffisamment étayé. Il a en effet la charge de démontrer, point par point, les pressions qu'il subit, à l'aide de courriers ou courriels internes, de notes de service, de SMS reçus. etc. Libre à lui aussi de fournir des témoignages de collègues, par exemple. En revanche, la tenue d'un cahier dans lequel la victime note chaque jour ce qu'elle vit sur son lieu de travail peut être utile. De même, la production d'un certificat médical qui constate la dégradation de l'état de santé est un élément pris en compte… même s'il ne suffit pas à lui seul à prouver le harcèlement. Ce que vous devez faire : "Le salarié qui s'estime victime de harcèlement ne doit pas rester isolé mais alerter le médecin du travail, son médecin traitant, les délégués du personnel et, le cas échéant, un syndicat. Par la suite, le soutien d'un avocat est également important dans un domaine où tout dépend de l'appréciation des juges". L'aide extérieure intervient comme une démarche salvatrice pour ces victimes, souvent au bord de la dépression.

Bonjour, Il me semble également que cela soit du harcèlement moral. Si vous n’avez aucun reproche à vous faire mais qu’ils font tout pour vous reprocher les moindres choses, alors agissez pour défendre vos droits. Pour commencer, engagez une procédure de médiation avec l'intervention d'un médiateur qui tentera de vous concilier et vous soumettre des propositions écrites en vue de mettre fin au harcèlement. Le choix du médiateur doit faire l'objet d'un accord entre les parties (vous et vos harceleurs). Ce médiateur peut être un collègue, un représentant du personnel, un inspecteur du travail ou un conseiller spécialisé dans les problèmes liés au harcèlement et à la discrimination. En cas d'échec de la conciliation, ou pire, si la situation s'aggrave, passez à la vitesse supérieure : saisissez le conseil des prud’hommes pour faire cesser les agissements et obtenir réparation du préjudice subi. Attention toutefois, votre bonne foi ne suffira pas. Il vous revient d'apporter les preuves de votre accusation. Réunissez toutes les preuves en votre possession pour mieux soutenir votre accusation : accumulez les lettres recommandées que vous ayez envoyées pour contester les attitudes et les accusations abusives de votre harceleur, et ses réponses écrites, mais aussi les notes internes vous concernant, les certificats médicaux... Recueillez par écrit les témoignages de collègues et mieux encore ceux des locataires qui veuillent bien vous donner un coup de pouce. Il est aussi conseillé de tenir un journal où vous noterez tous les faits, attitudes, gestes et remarques qui vous semblent "anormaux". Sur ce, bon courage et bonne chance !

Répondez que c'est du harcèlement, suivez les conseils ci-dessus. Quant aux avertissements, il faut les contester aux prud'hommes. Pour contester l'avertissement, pas besoin d'avocat, vous pouvez le faire seul mais dans votre situation assez complexe, je vous suggère de prendre un avocat spécialisé dans le droit du travail. Bon courage.