Un trouble du langage est-il nécessairement neurologique ?

En termes de prévalence, les troubles des apprentissages du langage concernent 4 à 5 % des enfants d'une tranche d'âge et, parmi eux, 1 % sont atteints de troubles sévères. Plus concrètement, il y aurait au moins un enfant atteint de troubles plus ou moins sévères par classe. Un plan ministériel concernant la prise en charge de tous ces troubles a été établi en 2001 (« Prévenir dès la maternelle », « Identifier les enfants porteurs d'un trouble spécifique du langage oral et écrit », « Prendre en charge », « Informer, former, rechercher, évaluer », « Assurer le suivi du plan d'action »), il comprend 28 mesures destinées à favoriser, chez tous les enfants, la maîtrise du langage oral et écrit en vue d'une insertion sociale et professionnelle réussie. Un enfant a ses premiers mots vers 9 mois, syllabes et combinaisons vers 18 mois, phrases simples vers 3 ans et langage quasi complet avec conjonction vers 5 ans. Pour le langage écrit le développement est très rapide entre le CP et le CE1. L'évolution du langage oral puis du langage écrit s'inscrit par ailleurs dans un cadre développemental global. Quand il apprend à parler l'enfant apprend aussi à marcher, à utiliser les objets, à jouer à faire semblant, à dessiner. Il faut donc en cas de trouble du langage parlé ou écrit : le repérer, identifier la nature, la cause (trouble spécifique du langage ou secondaire à une autre pathologie : surdité, déficience mentale, trouble de l'attention). Les troubles du langages sont divisés en deux groupes : le langage parlé (retard de langage, dysphasies et le langage écrit : dyslexie, dysorthographie). Les causes de tous ces troubles restent pour l'instant inconnues et l'augmentation de ceux ci est surtout due à un meilleur dépistage. Dr Sophie d'Aguanno N° d'Ordre : 1000 14 463 83